SEPARATION

Le géotextile, lorsqu’il assure une fonction de séparation, est placé entre deux sols très dissemblables par leur granulométrie, l’un fin et l’autre plus grossier, et a pour vocation de conserver l’intégrité et les performances de chacun des matériaux.

Cette fonction est essentiellement exploitée pour les chaussées telles que pistes ou voies à faible trafic, ainsi que pour les couches de forme, voies ferroviaires et sous les remblais sur sol compressibles.

FILTRATION

Un géotextile jouant un rôle de filtre doit autoriser le passage d’eau perpendiculairement à son plan, mais pas celui des particules de sol. Le géotextile assurant cette fonction doit être plus perméable que le sol à filtrer. Ainsi, la filtration est un compromis entre l’érosion interne du sol par perte de fines particules et le colmatage du filtre qui peut causer une augmentation de pression interstitielle dommageable à l’ouvrage.

Cette fonction est principalement recherchée pour protéger les drains contre le colmatage, qu’ils soient de nature granulaire, tubulaire ou géotextile. Cette fonction peut aussi être recherchée pour la protection des berges contre le batillage dans ce cas le géotextile est placé sous un enrochement.

DRAINAGE

Lorsqu’il est utilisé en tant que drain, un géotextile permet un écoulement dans son plan de pose. On assimile dans ce cas le géotextile à un drain capable de dissiper les pressions interstitielles, de collecter et de conduire les fluides vers un exutoire.Cette fonction suppose aussi l’existence d’un filtre, géotextile ou autre, limitant l’entraînement de particules de sol.

Comme les géotextiles se présentent sous forme de nappes, la surface de contact avec les sols à drainer est grande et donc leur possibilité de captage d’eau est importante. Cette utilisation peut en particulier concerner le drainage sous fondations, sous remblai (sur sol compressible), dans le corps de barrages en terre, entre un sol et un ouvrage tel que mur vertical ou tunnel ou en association avec une géomembrane.

RENFORCEMENT

Le géotextile utilisé en renforcement améliore la résistance mécanique d’un massif de sol dans lequel il est inclus. Le géotextile améliore à la fois la résistance à la traction du massif et sa capacité à se déformer avant la rupture.

Le renforcement peut aussi concerner la reprise de sollicitations sur un autre élément ou sur une interface faible. C’est le cas lorsque l’on recouvre une géomembrane posée sur pente avec une couche de sol ; il peut y avoir ruine soit par rupture en traction de la géomembrane, soit par glissement de la couche de sol. Dans ce cas, un géotextile placé entre la géomembrane et le sol permet la reprise des sollicitations.

EROSION

Le géotextile limite dans ce cas les mouvements de particules de sol en surface, mouvements causés par l’eau ou le vent. Plusieurs techniques sont employées pour la lutte contre l’érosion. Un géotextile relativement ouvert maintiendra une couche de sol sur la pente (couche superficielle à épaisse), un géotextile fermé agira comme un matelas de protection. La lutte contre l’érosion par géotextiles est en général compatible avec des objectifs de végétalisation. 

Ces deux techniques sont souvent associées. La protection est alors principalement assurée par des produits apparentés (fibres végétales, …) et concerne : Les torrents ou ouvrages hydrauliques particuliers soumis à un écoulement turbulent ; Les côtes soumises à l’érosion maritime ; Les pentes, talus ou plates-formes exposés à l’érosion pluviale.

PROTECTION

Un élément sensible, comme une géomembrane, est susceptible d’être endommagé par des éléments poinçonnant (matériaux grossiers), par effet dynamique ou statique. Interposé entre un élément sensible et des éléments poinçonnant, le géotextile assure une fonction de protection.